18 mois, un an et demi pour votre bout de chou !
Votre bébé a 18 mois
Le point sur votre enfant !
Ce n’est plus un bébé, c’est une fusée qui file à toute vitesse aux quatre coins de votre maison ! Vous avez l’impression qu’il ne s’arrête jamais. Il est plus autonome et fait moins de bêtises, ce qui vous permet de le laisser jouer au calme et de faire autre chose tout en continuant à jeter un œil sur lui tout de même.
Votre enfant ne fait sûrement plus qu’une sieste par jour, le plus souvent l’après-midi. Pour qu’il ne soit pas trop fatigué en fin de journée, imposez-lui un temps calme pendant lequel il reste allongé à regarder un livre tranquillement.
Ne le laissez pas devant la télévision, même si cela l’intéresse.
Il est encore trop petit pour faire face à l’écran.
Il mange presque proprement, oui presque ! Evidemment, il y a des ratés avec des verres d’eau renversés régulièrement et la cuisine ressemble à un champ de bataille mais cette autonomie va dans le bon sens pour lui et pour vous.
Vous avez peut-être envie que votre enfant soit propre, mais c’est sûrement encore un peu tôt. Vous pouvez cependant mettre un pot à disposition dans les toilettes et lui expliquer comment cela fonctionne. Et si c’était le moment de lui lire des livres où l’on parle du pot afin d’aborder le sujet tranquillement ?
Son sommeil de nuit peut être agité. Beaucoup de choses peuvent le perturber. Il doit s’adapter au fait d’avoir une sieste de moins, il peut avoir peur du noir, avoir peur de la séparation avec vous, avoir des soucis d’endormissement parce que la journée a été trop stimulante.
Ce point mensuel concernant l’évolution des enfants proposé par Gifrer est un repère mais ne fait pas règle, chaque enfant étant différent. De votre côté, n’hésitez pas à faire le point avec le médecin chargé du suivi de votre enfant.
Désinfecter une petite plaie
Votre enfant vient de se blesser. Commencez par évaluer la gravité de la plaie. Consultez votre médecin si elle fait plus de la moitié de la taille de sa main, si elle est profonde, si elle saigne beaucoup et si elle contient un corps étranger.
En cas de plaie sans gravité, veuillez suivre les étapes suivantes :
– Nettoyez la plaie à l’eau savonneuse (au savon de Marseille par exemple).
– Rincez abondamment pour enlever le savon.
– Désinfectez ensuite avec un antiseptique doux sans alcool à la chlorhexidine si la plaie est ouverte, ou avec une solution à base d’alcool si la plaie est fermée. S’il s’agit d’un spray, vaporisez la solution directement sur la plaie. S’il s’agit d’une solution en unidoses ou en flacon, utilisez une compresse non tissée.
– Appliquez un pansement propre dont la taille est adaptée à celle de la plaie.
– Nettoyez quotidiennement la plaie après le bain avec un antiseptique doux (sans alcool) non coloré afin de suivre son évolution.
– Changez le pansement jusqu’à ce qu’elle soit sèche et veillez à ce que votre enfant ne gratte pas la croûte pour que la cicatrisation ne soit pas retardée.
– Par la suite, surveillez la plaie. Si elle s’infecte, suppure, rougit, chauffe ou si votre enfant s’en plaint beaucoup, n’hésitez pas à la montrer à un médecin. Même chose si la cicatrisation vous semble lente.
Attention : pour éviter les vilaines cicatrices indélébiles, ne laissez pas votre enfant exposer sa cicatrice au soleil. Préférez la cacher sous un large pansement ou un vêtement couvrant si nécessaire.
L’interview du spécialiste :
Comment favoriser le sommeil de votre enfant ?
Votre enfant qui était un bon petit dormeur se met à traîner des pieds pour se coucher ou se réveille la nuit.
Nous vous proposons de l’amener à retrouver un sommeil serein avec l’aide d’Aude Becquart, spécialiste du sommeil des enfants.
audebecquart.com
Comment s’expliquent ces soucis de sommeil ?
Aude Becquart : Entre 18 mois et 3 ans, l’enfant est en pleine phase d’opposition et c’est la période du « non ». Il teste sa toute-puissance. Au coucher, il va réclamer encore un bisou, encore un câlin, encore un verre d’eau, il va demander à aller à nouveau faire pipi… Il teste les limites et si le parent reste à côté de lui pour l’endormir, le prend avec lui sur le canapé ou le laisse dormir dans le lit parental, l’enfant prend alors de mauvaises habitudes.
Quelles sont les erreurs à ne pas commettre ?
Aude Becquart : Le parent est déstabilisé face à son enfant qui semble avoir peur, mais c’est un processus normal. Il ne faut pas rester à côté de lui à le bercer ou à lui tenir la main pour qu’il s’endorme. Cette attitude le rend dépendant du parent pour l’endormissement et peut même chez certains créer une inquiétude. En effet, si le parent reste à côté, l’enfant pense qu’il y a un danger à dormir. L’enfant réalise aussi qu’une fois qu’il est endormi, le parent le repose dans son lit et sort de la chambre, il lutte alors pour ne pas s’endormir et garder le parent à ses côtés.
Comment agir alors ?
Aude Becquart : On met en place un rituel du coucher après les étapes repas, bain, dent, pipi qui concerne les dernières minutes du coucher. On peut établir un planning avec des repères visuels et des horaires pour que le coucher ne s’éternise pas. On fixe une période d’environ 5 à 15 minutes pour le coucher avec un parent ou les deux et quand l’horaire arrive, on le signifie à l’enfant en lui montrant l’heure sur la montre avec la place de la grande aiguille ou en mettant un réveil à sonner. C’est l’heure du coucher et cela n’ira pas plus loin. Cela sécurise l’enfant. Si l’enfant est encore agité, on y retourne sur un temps très court, une dizaine de secondes, pour le rassurer.
En général, l’enfant qui se réveille a pris de mauvaises habitudes d’endormissement. Il s’endort dans le lit de ses parents ou avec un biberon et il a besoin de retrouver ces conditions d’endormissement pour continuer sa nuit s’il se réveille. L’enfant cherche sa place, il teste les limites, c’est normal. Certains enfants prennent beaucoup de place la journée et continuent le soir. Ces enfants doivent aussi comprendre que le soir, c’est le moment des adultes.