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Interview de Milena de Pink&Green sur la vie de famille nombreuse
On aime suivre Milena de Pink&Green et sa grande famille (six enfants dont des jumeaux de 4 mois) sur les réseaux sociaux. Elle partage une certaine douceur de vivre et son bon sens apaiserait n’importe quelle maman !
Gifrer : Tout d’abord, félicitations à vous pour la naissance de vos jumeaux !
Est-ce que la découverte d’une grossesse gémellaire a été une surprise ?
Milena Pink&Green: Merci !
Non, ça n’était pas une surprise absolue. Déjà parce que je suis moi-même jumelle, et qu’il y a plusieurs paires de jumeaux dans ma famille. Mais aussi parce que dès le début, mon compagnon a eu l’intuition que c’était des jumeaux que nous attendions. Avant même l’écho de datation il m’a dit “je suis sûr qu’il y en a deux”. Et c’était vrai ! Evidemment, ça reste toujours très étrange et très étonnant à l’écho de voir deux poches, mais disons qu’on n’est pas non plus tombés des nues comme c’est souvent le cas quand des parents apprennent une grossesse gémellaire.
Gifrer : Cette grossesse a-t-elle été plus angoissante que les autres, notamment après de nombreuses fausses couches ?
Milena Pink&Green: Pas spécialement, j’étais étrangement assez confiante. J’ai tout de même eu droit à mon petit pic de stress un peu avant la 9ème semaine, en raison d’un petit décollement et de saignements, mais globalement j’étais sereine, je me disais que si ces bébés avaient décidé de venir à deux, ils resteraient là jusqu’au bout.
Gifrer : Après un accouchement à la maison pour le 4ème, comment avez-vous vécu un accouchement très médicalisé ?
Milena Pink&Green: Honnêtement, la pilule n’a pas été facile à avaler. Mais par chance j’ai eu une gynécologue formidable. On a pu cheminer vers la césarienne de manière assez sereine, à notre rythme. Et la césarienne en elle-même s’est déroulée de manière idéale. En dépit de la médicalisation inhérente à une opération de ce genre, le côté humain a été largement préservé : le papa a pu être présent (chose qui est loin d’être une généralité pour les césariennes, je l’ai découvert avec surprise), le champ opératoire a été baissé au moment des deux naissances, on a pu faire du peau à peau immédiatement, les bébés sont partis avec leur papa pour être vus par la pédiatre et j’ai pu les allaiter tout de suite en salle de réveil, quelques minutes après. C’était une naissance très différente de celle de mes autres enfants, notamment mon quatrième qui est né à la maison, sans l’aide de personne, comme un bouchon de champagne, mais c’était une belle naissance tout de même, à sa façon.
Gifrer : Avoir une grande fratrie, ça a toujours été une envie ou la vie vous a conduite sur ce chemin ?
Milena Pink&Green: Disons que pour moi quatre enfants, c’est « banal ». Je suis issue d’une fratrie de quatre enfants, et je n’ai jamais eu l’impression que c’était beaucoup. C’était juste normal, ma normalité. Et pour moi c’était tout naturel d’avoir aussi plusieurs enfants. Six ça commence quand même à chiffrer quand on le dit, mais dans mon quotidien je n’ai pas cette sensation.
Gifrer : Être une famille nombreuse suscite-t-il des questions dans votre entourage ?
Milena Pink&Green: Dans ma famille, pas tellement. Chez les amis ou les connaissances, en revanche, cela suscite pas mal d’étonnement et d’admiration en réalité. Je ne vois pas trop pourquoi, parce que je n’ai pas le sentiment de galérer ni d’accomplir quelque chose de fastidieux ou d’incroyable, mais les gens me disent souvent « chapeau, vous avez du courage ».
Gifrer : Qu’est-ce qui est le plus joyeux dans le fait d’être 8 à la maison ?
Milena Pink&Green : Tout est plus joyeux ! Mais je dirais surtout les repas. Etre 8 à table, c’est forcément joyeux, bruyant, plein d’échanges et de partage. Les tablées matinales le dimanche ou les apéros géants du samedi soir sont des moments que, j’espère, mes enfants garderont au fond de leur coeur toute leur vie pour se réchauffer quand ils en auront besoin. J’espère aussi que ces moments se renouvèleront au cours de leurs vies, et que nous continuerons à nous réunir autour de petits déjeuners animés ou d’apéros festifs quand, à leur tour, ils seront devenus parents.
Gifrer : Qu’est-ce qui est le plus lourd côté organisation ?
Milena Pink&Green: Les déplacements sont forcément plus compliqués. Il y a la poussette double, les couches, le sac à langer, la planche derrière la poussette, parfois une poussette simple en plus pour Ruben si on sort longtemps, les goûters, les habillages pluie… Mais on prend vite le pli et puis les grandes sont aussi là pour donner un coup de main. Rien n’est insurmontable finalement.
Gifrer : Comment cohabitent des adolescentes, des bambins et des nourrissons ?
Milena Pink&Green : Très bien. En vérité, je dirais même que cette configuration familiale est idéale à bien des titres : au niveau de l’organisation (les plus grands sont autonomes et peuvent aider les plus petits), de la responsabilisation et des relations entre frères et soeurs. C’est très enrichissant pour tout le monde, les échanges sont vraiment variés, intenses, riches.
Gifrer : Avez-vous un conseil pour ne pas oublier sa vie de couple au milieu de la vie de famille ?
Milena Pink&Green : Il suffit de le vouloir, on trouve toujours un moment pour être en tête à tête. Et puis il faut aussi garder à l’esprit que tout cela, toute cette effervescence, toute cette agitation ne sont que provisoires. Le calme revient toujours après la tempête, ne serait-ce que tard le soir quand tout le monde dort enfin. Après, le rythme reprend en famille, mais il faut savoir profiter de ces bulles, même courtes, pour se retrouver. Comme lorsqu’on nage des longueurs, il faut apprendre à respirer au bon moment. Être parent c’est pareil. On respire au bon moment pour ne pas se noyer.
Gifrer : Aglaé, Iris, Siméon, Ruben, Zéphyr et Béryl, vous avez choisi des prénoms rares pour vos enfants. C’est un sujet que nous avons évoqué récemment sur le blog, est-ce que vous pouvez nous expliquer ces choix ?
Milena Pink&Green : La rareté et le sens des prénoms sont deux critères essentiels pour moi, pour nous. Je ne voulais pas de prénoms qu’ils risqueraient de retrouver chaque année dans leur classe. Et je voulais des prénoms avec une signification forte, inscrite dans leur histoire. Aglaé est l’une des trois Grâces, Iris la déesse de l’arc-en-ciel, Siméon est un roi plein de sagesse, Ruben signifie « c’est un fils ! » et j’adore les sonorités de ce prénom. Zéphyr c’est le vent, Béryl le cristal en sanskrit et toute une famille de pierres précieuses (dont les émeraudes). Tout un programme à chaque fois.
Gifrer : Si vous aviez une journée à passer seule, sans vos enfants, que feriez-vous ?
Milena Pink&Green : Je passerais une journée dans le calme, sans bruits. Dans l’idéal en thalasso ou au bord de la mer. Je passerais ma journée à nager, me baigner, n’écouter que les vagues, le bruit des mouettes et du clapotis de l’eau. Pas de « maman j’ai faim », « maman t’as signé mon bulletin ? », « maman on mange quoi ? ». Juste la nature, mon corps et moi. Renouer avec mes sensations dans le silence.
Merci à Milena d’avoir trouvé du temps dans son quotidien pour répondre à nos questions !
Retrouvez Milena du blog Pink&Green et sa jolie famille sur :
Son blog : http://lajournalisteitpinketgreen.over-blog.com/
Son compte Instagram : https://www.instagram.com/pinketgreen/
Les photos de cet article sont issues des réseaux sociaux de Milena.