L’allaitement, c’est nourrir votre enfant au sein. Mais ce geste ne se limite pas à lui apporter tous les nutriments et les anticorps dont il a besoin pour parfaitement grandir et rester en bonne santé. C’est aussi un moment de proximité où vous tissez un lien émotionnel fort et étroit. Le contact peau à peau renforce en effet l’attachement, le bien-être et le sentiment de sécurité. La tétée présente toutefois quelques inconvénients, qui ne sont heureusement pas insurmontables. Au contraire, ils font partie des péripéties qui font de la maternité une aventure extraordinaire.
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Quatre désagréments liés à l’allaitement et comment y remédier
Les douleurs du mamelon
Les douleurs du mamelon sont la principale cause de l’arrêt de l’allaitement exclusif. Celles-ci sont généralement causées par une mauvaise prise du sein et une posture incorrecte. Le mamelon peut en effet se retrouver comprimé entre la langue et le palais de votre enfant – ce qui est susceptible de provoquer une sensation de pincement à chaque succion ainsi que des crevasses sur la peau.
Il est conseillé d’adopter une meilleure position durant la tétée afin de favoriser une mise au sein efficace. Vous pouvez aussi appliquer une crème composée à 100 % de lanoline ou un baume allaitement à l’huile d’olive vierge pour apaiser et protéger les mamelons irrités et fissurés.
Les fuites de lait
Les fuites de lait sont un phénomène courant au cours des six premières semaines d’allaitement. Elles signifient que le taux d’ocytocine, l’hormone responsable de la production et de l’expulsion du lait maternel, est encore en phase de régulation. De ce fait, il arrive que vos seins soient tellement remplis de lait qu’ils “débordent”. Chez certaines mamans, elles peuvent aussi être un réflexe. Les pleurs de bébé, ou le simple fait de penser à lui, déclenchent l’écoulement du lait.
Il est recommandé de glisser des coussinets d’allaitement ultra-absorbants dans votre soutien-gorge – notamment lors de vos sorties. Vous pouvez aussi tirer votre lait afin de diminuer la tension dans les seins. Conservez le liquide fraîchement exprimé au réfrigérateur ou au congélateur en vue d’une utilisation ultérieure.
Les dents de bébé
Votre bout’chou commence à faire ses dents entre quatre et sept mois. Comme ses petites gencives lui font mal, il a tendance à saliver, et à mâchouiller ou à mordiller – y compris votre mamelon pendant l’allaitement. Aïe ! S’il mord, ne réagissez pas trop fort, car vous pourriez l’effrayer. Dites-lui “non” fermement, puis placez-le sur le ventre durant quelques secondes. Ainsi, il va vite comprendre qu’il risque d’être privé de tétée s’il croque votre sein.
Des restrictions alimentaires
Il n’y a pratiquement aucun aliment à éviter pendant l’allaitement. Toutefois, comme tout ce que vous consommez passe dans le lait maternel, il est judicieux de bien composer votre assiette. Vous aimez le poisson ? Alors le saumon et le thon sont parfaits ! Ils sont une excellente source d’oméga-3 et d’oméga-6, qui sont indispensables au bon développement du cerveau de votre nourrisson. Par contre, évitez le requin, l’espadon et le poisson-tuile qui peuvent contenir un taux élevé de mercure.
Vous avez besoin d’un bon café pour lutter contre la fatigue des nuits blanches? Comme il contient de la caféine, un puissant stimulant, il est préférable de le boire après l’allaitement. L’alcool est normalement à proscrire, mais si vous ne pouvez résister à un petit apéritif, limitez-vous à 35 cl de bière et à 15 cl de vin. De plus, attendez au moins trois heures avant la prochaine tétée, afin d’être sûre qu’il soit complètement éliminé de votre lait. Enfin, notez que des plantes comme le persil, la sauge et la menthe poivrée sont « anti-galactogènes », c’est-à-dire qu’elles réduisent la production de lait maternel. Au contraire, si vous avez besoin d’un petit coup de pouce, optez pour des tisanes allaitement qui favorisent la production de lait maternel.
L’allaitement maternel n’est donc pas exempt de contraintes. Toutefois, elles ne pèsent pas bien lourd à côté de l’expérience riche et gratifiante qu’il représente !